Anima mea Dominum

L’écriture en double chœur s’est imposée dès le début du travail comme une évidence ; huit parties vocales, chacune liée à une combinatoire rythmique différente, structurées en deux groupes, de nomenclature identique.

Les premières esquisses furent réalisées à partir de fragments de textes en langue d’oc mais très vite, le latin apparut comme plus adapté au projet d’écriture musicale. D’autres esquisses suivirent qui aboutirent à des premiers éléments de réalisation agrégeant des textes différents selon le principe de l’écriture de motet. Puis, alors que l’écriture était assez avancée, accueilli par elle en un étrange glissement, le texte du Magnificat gagna tout l’espace, un peu comme si le travail initial ne trouvait son sens que dans la préparation de sa venue.

Ce qui pourtant imposait clairement sa nécessité fut reçu avec surprise mais aussi comme un signe. Réparti aux huit voix, un texte unique rendait mieux compte de la volonté d’une « écriture de l’espace » dans la perception de la variabilité des éléments qui peuvent en constituer les principes d’évolution.

Ensuite, il fallut composer.