Depuis toujours, la viole de gambe a éveillé mon écoute à cet étrange concept de « l’intérieur du son ».
Pourquoi cet instrument et non un autre ? Le sourire si particulier de l’archet ??
Il m’a semblé alors et il me semble toujours entendre dans le son de la viole comme un évènement vital sans conclusion, hors de toute esthétique, à la fois indivisible et indéfini.
De ce que j’entends, l’objet et le sujet ne font qu’un.
Pour tenter de comprendre, la plus simple était d’écrire une pièce.
Mettre des fleurs dans un vase est voir l’univers dans ce vase.
Toute tentative d’imagination vise à embrasser le monde alors que la connaissance est confrontée à la finitude de nos savoirs.
Dans le son de la viole, l’on peut écouter le monde.
Il faut pour cela, parfois se concentrer sur l’univers du signe.
Rilke, Picasso « la famille des saltimbanques », une élégie aux « Errants »
Subrisio saltat : le sourire danse.