Trobar

Trobar

Pour voix, clarinette,  violon, violoncelle, piano, percussion
Textes de la lyrique andalouse et occitane

Au delà de l’inscription de cette pièce dans un projet organique de composition de concert, établissant des axes de « correspondance » avec un corpus d’autres œuvres, le choix de textes issus de la lyrique occitane des troubadours et ce la lyrique andalouse, relevés par Antonio Machado, a nécessairement induit un premier travail de recensement des thématiques – mais elles sont assez semblables (la passion, la nature, l’amour, la mort) – et de ce qui relie les deux langues.
Or ces deux langues ont de remarquables similitudes tant sur le plan de l’organisation syntaxique que sur celui de leur variété orthographique qui note « le son » en regard des idiomes locaux avec une grande palette de prononciation où se trouvent de singulières analogies, mais aussi, sans que cela soit paradoxal, des mots ou tournures quasi identiques, qui se traduisent dans leur énoncé par une couleur et un rythme d’élocution très différents.

L’une d’elle, la langue d’Oc est ma langue maternelle et j’entretiens avec l’autre un rapport étroit et permanent lié à ma double culture.

Cela ouvre un large champ à un traitement vocal utilisant des techniques issues des diverses traditions du bassin méditerranéen intégrées à l’écriture.

Le choix même de l’instrumentarium percussif : phonolithes, tambour de bois à 10 lames, balafon, tambours d’eau, tambours sur cadre (daf, ricq) water gong, mini cymbales, lames de métal, etc….participe d’un principe « d’orchestration » avec les autres instruments de l’ensemble par strates de couleur à forte hétérogénéité.

Structurée autour de deux blocs : Voix/piano/percussion et violon/clarinette/violoncelle cette pièce utilise une écriture et combinatoire fondée sur la notion de cycles – mélodiques, rythmiques – superposés tels que l’on peut les trouver dans les musiques traditionnelles savantes du bassin méditerranéen où la voix est présente.

Dans ces deux langues nous sommes dans le discontinu d’un langage poétique « oral » où textes et rythmique se révélant par bloc, structurent la forme.