Cette partition en deux parties – Prologue et Épilogue – comportant un livret spécifique et nécessitant une mise en scène en regard, répond à la commande du Mozarteum de Salzburg qui souhaitait constituer un cadre à la production de l’opéra d’Henry Purcell Dido and Aeneas.
Mêlant à la diversité des écritures musicales celle des interprétations littéraires des deux livrets, sont ainsi confrontées des visions dramaturgiques de deux natures différentes s’interrogeant l’une l’autre.
À Dido délaissée par décision divine s’oppose Elissa souveraine dans l’accomplissement de son destin.
Elissa
Henry Fourès
Elissa; Prelude und Postlude
Création pour l‘Opera en trois actes Dido and Aeneas de Henry Purcell d’après le livret de Nahum Tate
Henry Fourès, d’après le livret de Elisabeth Gutjahr
Commande du Mozarteum Salzburg.
Édition Symétrie Lyon
Création : 23, 24, 26 et 27 juin 2023 Max Schlereth Saal, Salzburg (Autriche)
Reprise : 29, 30 août Théâtre Rinnovati Festival Chigiana, Sienne (Italie)
Direction musicale Kai Röhrig
Mise en scène Rosamund Gilmore
Décors et constumes Carla Schwering
Dramaturgie Eike Mann
Ensemble vocal, direction Giorgio Musolesi
Assistant scénographe Antonia Pumberger
Assistant musical Chariklia Apostolu, Lenka Hebr, Niuniu Liu
ENSEMBLE E-MEX
Direction artistique et piano : Christoph Maria Wagner
Piano : Martin Von Der Heydt
Flûte : Evelin Degen
Clarinette : Joachim Striepens
Violon : Kalina Kolarova
Alto : Konrad Von Coelln
Violoncelle : Burkart Zeller
Percussions : Michael Pattmann
Deux artistes, réunis pour cette parution d’un texte inédit en français, en un « monologue pour choeur de femmes », création musicale pour 6 comédiennes et instruments.
Sortie novembre 2016
Artiste de génie, totalement méconnu en France, créateur culte en Allemagne,Einar Schleef était, en tant que poète et homme de théâtre, la personne la plus exceptionnelle que j’ai connue. Il n’y a eu que deux génies en Allemagne après la guerre, à l’Ouest, Fassbinder, à l’Est, Schleef.
Elfriede Jelinek (Prix Nobel de Littérature)
Einar Schleef appartient aux quelques êtres humains qu’il m’arrive d’envier. Son talent lui vient du règne des mères, qui est règne des nécessités. Ses travaux dans les divers domaines de l’art font toujours sauter le cadre et, dans tous les cas, mettent l’art – où ce que l’on entend sous ce terme – en question. Ils appartiennent à la matière dont sont faits les rêves du siècle, ses cauchemars aussi. Son théâtre crée un nouvel espace, entre Eschyle et la culture pop, qui fait du choeur son protagoniste parce qu’il n’accepte pas la naissance du protagoniste dans la soumission de la femme. La première qualité de sa littérature est la renaissance du conteur dans l’esprit de la langue – qui est d’abord le parler, un affront contre la « littérature », contre l’écriture. Il sait avec Kafka que l’art est une affaire du peuple. Parmi les morts, c’est Kleist qui lui est le plus proche – un poète sans peuple.